Diego Harari et Laurence Picano : « VINCI Immobilier s’engage à baisser l’empreinte carbone résidentielle des habitants Ovelia et Student Factory de 40% d’ici 2030 »

S’appuyant sur une mesure innovante liée au mode de vie des habitants, VINCI Immobilier repense le cahier des charges et le modèle d’exploitation des résidences gérées Ovelia et Student Factory, et s’engage à baisser de 40% l’« empreinte carbone résidentielle » d’ici 2030. Diego Harari, directeur général adjoint stratégie et transformation durable, et Laurence Picano, directrice générale d’Ovelia et des résidences gérées, nous présentent cette nouvelle stratégie environnementale.

Pourquoi avez-vous défini une nouvelle stratégie environnementale dédiée aux résidences gérées Ovelia et Student Factory ?

Diego Harari : Cette nouvelle stratégie s’inscrit dans la continuité de la politique proactive de VINCI Immobilier pour réduire son impact sur l’environnement à l’image de ce que nous faisons en matière de sobriété foncière : nous avons été le premier promoteur national à nous engager il y a deux ans à atteindre le zéro artificialisation nette (ZAN) dès 2030, soit avec 20 ans d’avance sur la loi. Pour ce faire, nous réaliserons plus de la moitié de notre activité dans le recyclage urbain d’ici 2030.

Laurence Picano : C’est également une suite logique pour Ovelia qui est une société à mission. Sa raison d’être est d’œuvrer collectivement pour le mieux-vieillir en imaginant des lieux de vie uniques et sûrs, animés par des équipes professionnelles, discrètes et humaines, proposant aux résidents une vie sereine et épanouissante. Nous sommes donc très fiers d’ajouter l’objectif de baisse de 40% de l’empreinte carbone résidentielle des habitants d’ici 2030 aux engagements déjà pris.

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Qu’est-ce que l’empreinte carbone résidentielle ?

Diego Harari : Pour élaborer la nouvelle stratégie environnementale des résidences gérées, nous devions commencer par définir une unité de mesure. Cette dernière devait être comprise par les professionnels de la promotion et de l’exploitation des bâtiments mais aussi les résidents, les élus locaux… Nous avons opté pour l’empreinte carbone car elle est connue de tous. Et nous nous sommes focalisés sur les émissions de CO2 liées à l’usage du logement (consommations énergétiques, mobilier, espaces partagés…), aux trajets du quotidien et aux repas servis par l’exploitant. Nous avons ainsi créé une unité de mesure innovante à l’échelle du résident et non plus au mètre carré. C’est l’empreinte carbone résidentielle.

Que représente-t-elle aujourd’hui ?

Laurence Picano : L’empreinte carbone résidentielle d’un habitant Ovelia et Student Factory est déjà inférieure d’un quart à celle des seniors et d’un tiers à celle des étudiants vivant dans des logements privés. Le mode de vie collectif en résidences gérées est plus vertueux et sobre car les logements sont plus récents et performants d’un point de vue énergétique que ceux privés, les services et les espaces sont mutualisés, et les trajets quotidiens des résidents sont optimisés grâce à la localisation des bâtiments en centre-ville.

« Toutes les résidences conçues à compter de l’été 2023 intègrent un nouveau cahier des charges qui permet une performance environnementale en phase exploitation encore plus élevée. Et ce, sans bouleverser le business model grâce à notre modèle d’affaire intégré. »

Comment allez-vous faire baisser de 40% supplémentaires cette empreinte carbone résidentielle d’ici 2030 ?

Diego Harari : Cette stratégie environnementale repose sur trois piliers. Le premier concerne la promotion. Toutes les résidences conçues à compter de l’été 2023 intègrent un nouveau cahier des charges qui permet une performance environnementale en phase exploitation encore plus élevée. Cela passe par l’installation de pompes à chaleur très performantes, de systèmes de récupération de chaleur des eaux grises dans les résidences Student Factory, d’équipements à faible consommation, … Le tout sans surcoût pour l’exploitant, sans augmentation de loyer chargé pour le résident, sans dégrader la rentabilité de l’investisseur. Ce tour de force financier repose sur le modèle d’affaire intégré promoteur-exploitant de VINCI Immobilier : la hausse du loyer hors charges induite par le surcoût de construction s’équilibre avec la baisse des charges induite par la conception bas carbone.

Quels sont les deux autres piliers de cette nouvelle stratégie environnementale ?

Laurence Picano : Une fois que le promoteur a livré le bâtiment, l’exploitant doit jouer pleinement son rôle en pilotant et réduisant les consommations énergétiques. Pour ce faire, nous avons déployé sur l’intégralité de notre parc un outil pointu baptisé « ReCap ». Nos collaborateurs ont été formés à son utilisation et des premières actions ont été lancées comme la maîtrise de la température de consigne de nos résidences. Il sera installé dans toutes les nouvelles résidences. En parallèle, c’est le troisième pilier, nous accompagnons nos résidents vers un mode de vie moins carboné. Cela passe par l’alimentation avec plus de circuits courts et des repas moins carnés, des ateliers et des animations pour sensibiliser les résidents aux écogestes du quotidien comme éteindre la lumière quand ils quittent une pièce, des incitations à utiliser les navettes électriques que nous avons mises en place dans toutes nos résidences Ovelia…

Combien de résidents sont concernés par cet accompagnement aujourd’hui ?

Laurence Picano : Nous accueillons plus de 2 500 seniors dans nos 31 résidences Ovelia ouvertes depuis 2012, et 1 800 étudiants dans nos treize résidences Student Factory livrées depuis 2016. À noter d’ailleurs qu’un changement de source d’énergie sera étudié et réalisé quand ce sera possible dans les résidences existantes lors des renouvellements de baux.

Quels sont les premiers résultats de cette nouvelle stratégie environnementale ?

Diego Harari : Par rapport à 2021, année de référence avant la mise en œuvre de notre stratégie, l’empreinte carbone résidentielle a déjà baissé de 9 % en 2022 pour les résidences Student Factory et Ovelia. VINCI Immobilier est donc sur la bonne trajectoire pour respecter son engagement de baisser l’empreinte carbone résidentielle de 40% en 2030 !