Publié le 04 nov 2024
Temps de lecture : 7 min
Projets
Publié le 04 nov 2024
Temps de lecture : 7 min
De l’ancien palace Le Bristol à Aix-les-Bains en passant par le 37 Saint-Thiebault à Metz, les anciens magasins Dufayel sans oublier le joyau parmi les joyaux, l’îlot Saint-Germain dans le 7e arrondissement de Paris, VINCI Immobilier redonne vie à des bâtiments patrimoniaux en les transformants en résidences seniors en logements en hôtel ou encore en bureaux. Des projets sur mesure qui témoignent d’un vrai savoir-faire dans le recyclage urbain patrimonial.
Pour commencer ce tour de France consacré au patrimoine architectural sublimé par VINCI Immobilier, faisons une halte à l’ancien État-Major des Armées. Situé au cœur du 7e arrondissement de Paris, cet îlot Saint-Germain abrite une pièce patrimoniale remarquable : sa partie Est, qui s’étend sur 28 000 mètres carrés de surface de plancher, dont 8 500 mètres carrés en sous-sol.
Construit au XIXe siècle, après les grands travaux d’urbanisation d’Haussmann, ce joyau architectural va renaître sous le sceau de l’hôtellerie de luxe. Prénommé Constellation, ce projet de recyclage urbain hébergera – à proximité immédiate des Invalides, du musée d’Orsay et de l’Assemblée nationale – un palace de 150 chambres agrémenté de deux piscines, d’un rooftop sans oublier trois restaurants, dont un gastronomique, et un SPA. Pour donner corps à ce nouvel écrin hôtelier haut-de-gamme, un programme de travaux d’envergure et sur-mesure est piloté par VINCI Immobilier, avec le concours de l’Atelier COS Architecture. Au travers de cette réhabilitation/restructuration ambitieuse, les équipes du promoteur réenchanteront avec minutie les intérieurs monumentaux et les façades décorées, ou encore la célèbre tour de l’horloge, qui surplombe le croisement Saint-Germain/Solférino. Rendez-vous est pris en 2027 au 231 boulevard Saint-Germain. Cette année-là, les clients de nouveau palace de la capitale prendront le relais des fonctionnaires de l’institution militaire française, lesquels ont déménagé dans l’Hexagone Balard il y a neuf ans.
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Après Paris, mettons le cap à l’Est, plus précisément à Metz. Dans le centre de la capitale de la Moselle, VINCI Immobilier s’attèle à réenchanter le patrimoine architectural du 37 place Saint-Thiebault – une place considérée comme le trait d’union entre la vieille ville et le quartier Impérial. « Ce bâtiment, quasiment inchangé depuis sa création au début du XXe siècle, était vacant depuis plusieurs années, relate Simon Hoeltgen, directeur du développement Grand Est – Bourgogne chez VINCI Immobilier. Nous lançons une réhabilitation afin de créer 35 logements, allant du studio au T4 sur 1 900 mètres carrés, et éligible à la Loi Malraux » Pour réveiller cette belle endormie, un soin particulier sera apporté à la restauration des façades et de l’ensemble des éléments intérieurs comme les escaliers, les moulures aux plafonds, les vitraux, les menuiseries ou encore ses parquets en point de Hongrie. Hérité de l’annexion allemande de Metz entre 1870 et la fin de la Première Guerre mondiale, cet édifice patrimonial de style néo-roman et néo renaissance est d’ailleurs inscrit dans le périmètre du Plan de sauvegarde et de mise en valeur de la ville (PSMV). « Notre intervention consiste donc à respecter l’ADN du bâti et de recréer des logements répondant aux attentes actuelles dans ce magnifique écrin, afin d’obtenir des espaces de vie agréables et généreux pour ses futurs habitants », abonde Simon Hoeltgen. À noter : cette réhabilitation du 37 Saint-Thiebault va permettre son raccordement au réseau de chauffage urbain messin.
Au 106 rue Rothschild à Berck-sur-Mer, en 2026, VINCI Immobilier livrera 45 logements en accession libre . Baptisé Reflets d’Écume, ce projet introduit la renaissance de la plus que centenaire Villa Sylvia. Longtemps inoccupée et dans un état de délabrement intérieur avancé, cette grande demeure bourgeoise du XIXe siècle a été tour à tour pension de famille, petit hôtel puis résidence pour personnes âgées. Connue et très appréciée de tous les Berckois, cette pépite architecturale est recensable par son clocher coiffé de tuiles d’ardoise, ainsi que ses lucarnes en bâtière et ses balustrades en bois ouvragé. Grâce à un programme de recyclage urbain ambitieux, une partie de la façade historique sera conservée et réhabilitée, quand les toitures et lucarnes sont reconstruites à l’identique pour garder l’architecture balnéaire typique de la Côte d’Opale. En écho à ce bâtiment historique, s’ajoutera une construction neuve à l’architecture contemporaine inspirée des villas berckoises.
Poursuivons ce périple consacré aux projets qui font revivre le patrimoine architectural dans l’ancienne clinique Le Courtille Sainte-Marthe à Dijon.Outre l’édification d’immeubles neufs, VINCI Immobilier a surtout réhabilité les structures historiques classés. Livré l’an dernier, ce programme comprend, entre autres, une résidence service pour seniors (Ovelia) de 95 logements. « Reconvertir cette ancienne friche hospitalière est un parfait exemple de la construction de la ville sur elle-même, à l’heure de l’urgence climatique et du zéro artificialisation nette des sols naturels », explique Gilles Toulon, directeur de programmes chez VINCI Immobilier. Fondée au début du XXe siècle et fermée en 2017, cette clinique était elle-même le fruit d’une opération de réhabilitation, puisqu’elle succédait en 1910 à un couvent fondé au XVIIe siècle par la Bourguignonne Jeanne de Chantal et le Savoyard François de Sales. « Nous devions redonner pleinement vie à un lieu symbolique, sans pour autant bouleverser le quartier, poursuit Gilles Toulon. Pour respecter cette délicate ligne de crête, nous avons été obligés de nous questionner, d’affiner nos savoir-faire et de mobiliser l’expertise de tous nos corps de métier. » Pour lever le voile sur les singularités architecturales du cloître, les toitures et les escaliers monumentaux ont été rénovés à la manière d’une série d’opérations d’allégement. Cet édifice a ainsi été libéré des multiples locaux techniques, des annexes et des garages autrefois dédiés au fonctionnement de la clinique.
Autre résidence seniors Ovelia à avoir vu le jour dans un édifice historique : Les Demeures du Forez à Andrézieux-Bouthéon, près de Saint-Etienne. Emmené par VINCI Immobilier, ce projet a permis de réhabiliter la Villa Tyrode, une résidence d’été bourgeoise à l’architecture éclectique datant de 1905. Cent-dix-neuf ans plus tard, cette bâtisse remarquable et son extension neuve hébergent 107 logements au cœur d’un grand parc arboré. « Cette réhabilitation/reconversion allie préservation d’une demeure au fort intérêt patrimonial, modernité et adaptation aux besoins du territoire », souligne le maître d’œuvre.
Dans ce tour de France du patrimoine architectural remarquable, posons également nos valises dans l’ancien palace Le Bristol à Aix-les-Bains. Aujourd’hui transformé en résidence seniors Ovelia, « ce bâtiment emblématique a vécu l’âge d’or des palaces destinés à accueillir une clientèle aisée », retrace Marin Bertho de l’agence So Architectes. Tour à tour opéra-comique, grand salon des Arts, et même hôpital militaire pendant les deux guerres mondiales, le palace Le Bristol a retrouvé, au XIXe siècle, son aspect originel grâce à une rénovation en concertation avec les Architectes des Bâtiments de France. « La trame, l’ordonnancement des fenêtres et la structure du bâtiment étaient tout à fait compatibles avec un projet de résidence senior », abonde Nicolas Ruys, directeur régional adjoint chez VINCI Immobilier. L’aile située avenue Victoria, d’un intérêt architectural moindre, a pour sa part été détruite et remplacée par un immeuble neuf. « L’implantation en retrait selon l’alignement préexistant sur le reste de la rue (et sur le bâtiment conservé), et demandé depuis 1920 environ, permet d’ouvrir la perspective sur la Dent du Chat, le sommet qui domine Aix-les-Bains depuis l’autre côté du lac », observe encore Marin Bertho.
Pour notre dernière escale de ce voyage consacré au patrimoine architectural exceptionnel, regagnons Paris. Au 22-32 rue de Clignancourt, dans le 18e arrondissement, le cœur des Grands Magasins Dufayel va continuer à battre 168 ans après son ouverture. Grâce au projet WOW de VINCI Immobilier, cet édifice – qui a également hébergé la banque BNP après la Seconde Guerre mondiale jusqu’au début du XXe siècle – subit une restructuration complète. « Lorsque nous l’avons repris, il était clairement sous-exploité. La grande arche, aujourd’hui notre entrée principale, surmontait des portes métalliques qui donnaient accès au local poubelle… », relate Cédric Combes, directeur du programme. L’ambition : faire rencontrer le passé avec le futur au travers d’un projet de bureaux haut-de-gamme reconvertible sur 11 000 mètres ². Pour choyer le passé de cette adresse prestigieuse, sa façade monumentale en pierre blanche « Château Landon » – la même que celle du Sacré-Cœur – a été ravalée et remise en valeur. À l’intérieur de l’édifice, une grande partie des planchers et des escaliers, ainsi que la charpente métallique, ont également conservés. « L’idée est de dévoiler l’impressionnante structure Eiffel, autrefois encoffrée dans des habillages, en la laissant visible pour les futurs utilisateurs », abonde Laetitia Riedinger, responsable de programme. Si Le dôme en verre surmonté d’un phare – détruit en 1957 – a laissé la place à une terrasse, le projet WOW transforme cette 5e façade en un rooftop végétalisé de plus de 200 mètres carrés avec une vue à 360° sur les monuments parisiens. Autant d’éléments que seule une opération de recyclage urbain autorise.